Empire

Maréchal Lannes à Essling

Référence : LANNES

L'Adieu d'un Héros

En savoir plus

(4 Avis)

Le Maréchal Lannes, Duc de Montebello jouissait d’une position particulière vis-à-vis de l’Empereur : il était, par ailleurs, le seul à le tutoyer. C’était, il faut le dire, un vieux camarade, blessé à Arcole, à St-Jean d’Acre, à Aboukir, qui s’était couvert de gloire en Italie, en Syrie et en Moravie.

Ils entretenaient une relation étroite, marquée par le respect mutuel et l’amitié.

Il se fera connaître comme commandant de la Garde Consulaire. C’est à lui notamment que nous devons les superbes uniformes des Guides du Premier Consul, qui assuraient la sécurité du Quartier Général.

Lannes était connu pour sa bravoure et son leadership sur le champ de bataille.

Surnommé le Roland de l’Armée, il faisait preuve de tactiques innovantes et audacieuses, via des manœuvres rapides et attaques surprises. Il était un stratège talentueux et a également façonné la manière dont Napoléon concevait et menait la guerre.

Il a joué un rôle clé dans plusieurs batailles décisives, comme Austerlitz, contre les armées russes et autrichiennes.

En 1806, Lannes dirige le corps de la Grande Armée et inflige une défaite écrasante à l’armée prussienne à Iéna. L’année suivante, il triomphe à Friedland.

C’était incontestablement un des meilleurs officiers de l’Empereur et de loin le plus loyal.

En 1809, lors de la bataille d’Essling, en Autriche, le maréchal Lannes est blessé aux jambes par un boulet de canon. Malgré les soins prodigués par Larrey, le chirurgien personnel de l’Empereur, il rend son dernier souffle le 31 mai à peine âgé de quarante ans.

Son décès affecte profondément Napoléon qui écrit une lettre de condoléance à l’épouse de Lannes

« Le Maréchal est mort ce matin des blessures qu’il a reçues au champ d’honneur.  Ma peine égale la vôtre. Je perds le Général le plus distingué de mes armées, mon compagnon d’armes depuis seize ans, celui que je considérais comme mon meilleur ami »

L’Empereur fait organiser des funérailles grandioses. Au terme d’un long périple, sa dépouille sera inhumée au Panthéon en janvier 1810.

 

Napoléon avait prononcé cette citation sur l’évolution remarquable de la carrière du Maréchal Lannes

« Je l’ai trouvé nain et l’ai laissé géant »

Les Etains du Prince ont voulu rendre hommage à ce héros en représentant l’Empereur au chevet de son meilleur ami.

On dit que Napoléon pleura en serrant son ami blessé à mort contre lui, tachant de pourpre son gilet de casimir blanc.

En somme, la mort de Lannes a laissé un vide important dans l'armée de Napoléon, affectant à la fois les capacités tactiques et le moral des forces françaises dans les années qui ont suivi. Cette perte d’un officier aussi talentueux a créé un vide dans la chaine de commandement, rendant difficile la coordination des opérations militaires.

Napoléon a dû ajuster ses stratégies, ce qui a entraîné des changements tactiques parfois difficiles à mettre en œuvre avec de nouveaux commandants tels que Masséna et Beauharnais.

Les campagnes ultérieures, notamment celles de 1812 en Russie et de 1813 en Allemagne, ont montré des signes de fatigue et de désorganisation dans l'armée française. Bien que plusieurs facteurs aient contribué à ces échecs, la perte d'un leader clé comme Lannes a certainement joué un rôle.

Les Etains du Prince ont choisi de représenter cet illustre Maréchal soutenu par son meilleur ami et Empereur.