Empire

Maréchal Brune

Référence : MLBRUNE

Guillaume Marie-Anne Brune, né le 13 mars 1763 à Brive-la-Gaillarde et mort le 2 août 1815 à Avignon, est un maréchal d'Empire.

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  • Marechal Brune etain

Guillaume Marie Anne Comte BRUNE

Ce Maréchal, peu aimé de Napoléon, avait pourtant eu une carrière brillante, forgée par les armes, comme tant d’autres fils de la Révolution. La protection de DANTON lui avait valu d’être nommé Général en 1793. C’est le 13 vendémiaire que Bonaparte le remarque et l’emploie ensuite à l’armée d’Italie.
Mais après la campagne de Hollande, où il prit Bergen, ses relations avec l’Empereur se dégradent, bien que celui-ci eût reconnu ses mérites en le faisant Maréchal dès 1806. BRUNE, révolutionnaire fervent (on prétendait l’avoir vu promener la tête de la Princesse de Lamballe au bout d’une pique) n’appréciait pas l’ascension fulgurante du petit Général Corse.
En 1807, sous prétexte d’une négociation maladroite avec la Suède, il tombe en disgrâce. En réalité, Napoléon ne supportait plus ses innombrables concussions. Malgré son tempérament brutal, il était d’une grande gentillesse avec ses hommes et l’indulgence qu’il leur témoignait n’avait d’autre raison que de faire oublier ses propres malversations. L’exemple donné était si fâcheux (on disait : voler à la brune !) qu’il demeura inemployé jusqu’à la fin de l’Empire.
Rallié spontanément à Louis XVIII, ce qui est paradoxal pour un homme ayant côtoyé aux Cordeliers le Père DUCHESNE et Camilles DESMOULINS, il reprendra cependant du service pendant les Cent Jours.
II mourut, victime de la Terreur Blanche, assassiné par des émeutiers qui avaient forcé sa porte dans une auberge d’Avignon. Après avoir obtenu d’écrire une dernière lettre à sa femme (qu’il ne pourra même pas terminer) il découvrit sa poitrine au meurtrier : celui-ci l’ayant raté s’entendit dire : « Maladroit ! de si près !».
Un deuxième forcené le foudroya alors à bout portant, provoquant une explosion de joie sauvage dans la populace.