Empire

Général Travot

Référence : GLTRAVOT

Jean Pierre Travot est né le 7 janvier 1767, à Poligny dans le Jura. Il fut général et baron sous la Révolution et l'Empire

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Jean-Pierre TRAVOT

Général Baron

Il y a à Poligny dans le Jura une rue qui porte le nom de ce brave ; en effet il y vit le jour le 7 janvier 1767.

A 19 ans il s’engage au régiment d’Enghien-Infanterie et participe à toutes les campagnes révolutionnaires ; il sert d’abord à l’armée du Rhin, puis sous le commandement du général Hoche, à l’armée de l’Ouest où il dirige les opérations de pacification de la Vendée, comme lieutenant-colonel au 2ème bataillon du Jura. La capture retentissante du chef royaliste François de Charrette lui vaut les étoiles de général de brigade.
Il refuse avec simplicité l’or que le chouan lui offre en guise de rançon ; « quel brave homme » s’écrie le rebelle, et devant ses juges, il dira de son vainqueur : « c’est un héros, son âme est généreuse et noble, digne de servir la cause de Dieu et de son roi ! ». A côté des félicitations du Directoire, l’admiration populaire se manifeste dans ce petit couplet :
« ta fière activité et ta ferme persévérance
Ont su vanger (sic) l’humanité
Reçois le tribut mérité de la vive reconnaissance
Des amis de l’humanité. »
En, 1805, Travot est nommé commandant de la 12ème division militaire à Nantes et promu général de division, après avoir combattu à l’armée d’Italie et s’être distingué au Portugal en 1803 aux ordres du général Junot. Il s’était fait remarquer par son humanité et ses qualités de diplomate lors des émeutes de Lisbonne au point que les insurgés l’acclamèrent aux cris de « vive le général Travot !», avant de cesser le combat. En 1810, il retourne dans l’Ouest et prend la tête de la 13ème division militaire à Rennes, puis se bat contre Wellington en 1814, dans la 10ème division de Toulouse, aux ordres du maréchal Soult. Sa belle conduite à l’armée du Midi, est récompensée du titre de baron d’Empire. Au retour de Louis XVIII, le général Travot, fidèle à l’Empereur, ne reprend pas du service. En revanche pendant les cent-jours, Napoléon connaissant ses exploits passés, lui confie, de nouveau, la charge de pacifier la Vendée, revenue dans l’opposition royaliste armée ; il est vainqueur de cette chouannerie à St Gilles Croix de Vie et Aizenay et par la victoire de Rocheservière, il soumet enfin le marais vendéen. Peu de jours avant Waterloo, il est Pair de France, et à la chute de l’Empire, se retire à Lorient. Arrêté en 1816, Travot est condamné à 20 ans de prison par les Bourbons qui ne lui ont jamais pardonné la capture et la mort de Charette ainsi que la popularité dont il jouissait auprès des paysans de la Vendée. Cet homme, dont tous les témoins s’accordent à reconnaître la bonté et l’humanité, fut si profondément affecté par sa détention au fort de Ham qu’il en perdit la raison. Il mourut dans une maison de santé à Chaillot, le 7 janvier 1836 le jour même de ses 69 ans. Napoléon à Sainte Hélène avait inscrit ce brave sur son testament pour un leg de 150 000 francs.