Empire

Général Guyot

Référence : GLGUYOT

Général Claude Étienne Guyot, né à Villevieux (Jura) le 5 septembre 1768, militaire français.

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Général Comte Claude Étienne Guyot

Comme nombre d’officiers généraux du Premier Empire, Claude Etienne Guyot débute sa brillante carrière militaire dans les armées de la Révolution.

En 1790, il s’engage aux chasseurs à cheval de Bretagne, trois ans plus tard il est sous-lieutenant et on le retrouve aux armées de Moselle et de Vendée. Bien sûr, il combat aussi en Italie et gagne ses galons de capitaine en 1799 à l’armée d’Allemagne. En 1802, il passe dans la Garde des Consuls avec le grade de chef d’escadron dans les chasseurs à cheval, qu’on lui décerne en 1804.

A partir de 1805, il fait partie de la Grande Armée avec laquelle il se bat à Austerlitz et à Eylau avec un tel courage qu’il obtient sa nomination de colonel en 1807. L’Empereur le remarque parmi ses officiers de valeur et lui confie le commandement des chasseurs à cheval de la Garde qui constituent l’escorte brillante qui va l’accompagner lors de son entrée en Espagne en 1808.

Revenu en France, Napoléon l’attache à sa personne, toujours en tête des chasseurs à cheval de sa garde; il est à ses côtés à Essling, puis à Wagram où sa belle conduite lui vaut les deux étoiles de général de brigade, en 1809. Suprême honneur, en récompense de l’excellence de ses services, l’Empereur lui confère le titre honorifique de chambellan en 1810. Toujours commandant le magnifique régiment des chasseurs à cheval de la garde, il se bat en Russie avec une bravoure si remarquable, qu’il attire de la part d’un contemporain le commentaire suivant :

“Le général Guyot me donne une leçon mémorable; il était arrêté devant mon escadron sous un bois occupé par les fantassins russes, je lui fis observer que mes hommes et mes chevaux souffraient du feu de cette infanterie inutilement et je lui demandai de nous éloigner un peu du bois. A quoi il me répondit : “Qu’est-ce que cela ? Est-ce que les soldats existent pour autre chose que pour être tués ?”.

En 1803, il est blessé à Lützen pendant la campagne de Saxe, mais il est quand même présent à la bataille des Nations à Leipzig.

Suffisamment remis de ses blessures, il reparaît à la Campagne de France, où Napoléon le nomme major-colonel des grenadiers à cheval de la Garde. A la première Restauration, les autorités royales lui conservent son grade avec le titre de colonel des cuirassiers royaux de France, mais fidèle au serment prêté à son véritable chef, il rallie celui-ci aux Cent-Jours.

Napoléon qui apprécie ses qualités de meneur d’hommes et son absolue loyauté lui donne la totalité du commandement de la grosse cavalerie de la Garde Impériale, alors que les ultimes combats de notre armée se préparent en Belgique en 1815.

A la bataille de Ligny, Napoléon en personne prend la tête de sa Garde et de ses réserves pour donner le coup de grâce aux prussiens : Guyot est à ses côtés avec les escadrons de service et bouscule les soldats de Blücher au son du chant du départ et aux cris de “Vive l’Empereur”.

Le 18 juin, il est à Waterloo parmi les 800 dragons et grenadiers qui vont charger à maintes reprises; il va au cours de la mêlée être blessé deux fois.

Mis à la retraite en 1816, il prend néanmoins en 1830 le commandement de la 10ème divison militaire à Toulouse pendant encore trois ans.

Il meurt à Paris le 28 novembre 1837, après une carrière particulièrement active et glorieuse.