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Canon en batterie

Ancien sous-lieutenant artilleur, Napoléon a donné un rôle prépondérant à l'Artillerie

LA PIECE DE 8 ET SES SERVANTS

L’infanterie a toujours été considérée come la reine des batailles, mais dans les guerres du XIXe siècle, l’artillerie prit progressivement une importance considérable. Napoléon,  ancien sous-lieutenant d’artillerie, va lui donner, sous l’Empire, un rôle prépondérant. Il sera sans doute, le premier à utiliser massivement les canons regroupés en un point stratégique donné, sous un même commandement, préfigurant ce qu’on appelle aujourd’hui « le préparation d’artillerie ». Cette méthode consiste à briser les défenses ennemies sous un déluge de projectiles, avant de faire avancer l’infanterie.
Curieusement, bien qu’ayant appartenu à cette arme savante, l’Empereur ne fit pratiquement pas modifier le matériel en usage sous l’ancien régime. En effet, il conserva les pièces de 4, 6, 8 et 12 conçues par le Général de Gribeauval en 1776, sans changements appréciables. Ce matériel était incontestablement le meilleur de l’époque, puisqu’il fut copié par toutes les armées européennes après 1815.
Les Etains du Prince, soucieux de compléter leur collection par une pièce d’artillerie représentative des guerres de l’Empire, ont choisi de vous présenter le fameux canon de 8 de Gribeauval. En se servant de documents historiques précis, ils ont reconstitué fidèlement non seulement la pièce elle-même, mais aussi ses accessoires et son personnel. Tout en respectant une échelle attractive, ils ont pu ainsi reproduire une petite unité d’artillerie au feu, dont la vérité historique et la finesse de l’exécution peuvent donner à travers les années, l’impression précise de ce qui se passait effectivement sur le terrain.
Déjà, la banalisation des matériels était réalisée : les roues et les essieux étaient les mêmes pour tous les calibres, l’écartement des tourillons était identique pour les canons et les obusiers et les affûts étaient interchangeables ; ainsi, en plein combat, on pouvait réaliser une permutation de n’importe quelle pièce avariée ou détruite, de façon à ne pas stopper le feu que pendant un minimum de temps. Le numéro de la pièce n’indiquait pas comme aujourd’hui le calibre, mais le poids du projectile. Ainsi, notre canon tirait des boulets de huit livres portant de 250 à 2000 mètres suivant l’angle de tir, cependant que la portée efficace se situait, selon les pièces, entre 600 et 900 mètres.
Les boulets étaient pleins, en fonte de fer, mais on tirait aussi des boîtes à mitraille ou « biscaïens », sortes de cylindres métalliques, remplis de balles de plomb, qui éclataient à l’impact. Le rythme de tir était de 1 à 2 coups par minute. La visée se faisait à « vue de nez » au moyen de la vis de pointage fixée sous l’affût, la pièce était manœuvrée latéralement par un système de leviers.
Le boulet, ensaboté dans une gargousse de serge contenant la poudre était introduit par la gueule du canon, préalablement nettoyé au moyen d’un écouvillon. Un servant, enfonçait alors un dégorgeoir en fer dans la lumière de la culasse perçant ainsi la gargousse.  On introduisait ensuite une étoupille inflammable dans la charge. Il suffisait d’y mettre le feu au moyen d’une lance à feu, allumée à une mèche d’amadou brûlant en permanence à côté de la pièce.
L’ensemble de ces manœuvres vous est présenté sur notre réalisation ; de façon à rendre les choses plus compréhensibles, nous avons préféré montrer les servants dans les attitudes propres à leur fonction. Ainsi, vous pouvez voir deux servants manier le refouloir à l’avant du canon, pendant que le chef-pointeur assure la visée, et que deux autres servants manœuvrent l’affût avec leurs leviers de pointage ; un autre artilleur approche le boutefeu, tandis qu’un septième homme se charge du seau destiné au nettoyage du tube ; enfin un huitième soldat porte un boulet pour préparer la prochaine charge.
En moyenne, une huitaine d’artilleurs était nécessaire pour servir la pièce, commandée par un sergent ; deux pièces formaient une section aux ordres d’un lieutenant ; un capitaine était à la tête de trois sections de deux pièces, constituant ainsi une compagnie d’artillerie ou « batterie ».
Tous ces soldats possédaient un armement individuel afin d’assurer leur défense personnelle et celle de leur canon.
L’artillerie impériale était un corps autonome qui se portait indifféremment en tout lieu où sa présence était nécessaire ; la valeur technique et le courage de ces hommes immortaliseront à jamais le célèbre uniforme bleu foncé aux distinctives écarlates, présent sur tous les champs de bataille de l’épopée Napoléonienne.

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