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Scène de Saint Nicaise (série limitée)

Les Etains du Prince vous présentent leur pièce de prestige, inspirée de l'un des évènements les plus marquants de la vie de Napoléon: l'attentat de la rue Saint Nicaise. Considéré comme le premier attentat à l'explosif, ce fait tragique marque le début de l'épopée impériale

Nous sommes le 24 décembre 1800. Il est 20h, la nuit est tombée. Bonaparte, alors Premier Consul, se trouve au palais des Tuileries. Napoléon, figure politique montante à l’époque, a déjoué plusieurs tentatives d’assassinat contre sa personne cette semaine là. Il est confiant et détendu mais épuisé.

Son épouse Joséphine le sollicite pour une soirée au théâtre afin d’assister à la première de Die Scöpfung (« La création »). Il accepte à contrecœur et demande à sa femme, sa belle-fille et sa sœur de prendre une première berline pendant que lui empruntera une seconde accompagné de Berthier ministre de la Guerre, du général Lannes et Lauriston, aide de camp de Bonaparte.

C’est César, le cochet de la berline qui conduira la Berline de Napoléon. Il est légèrement alcoolisé ce soir là. Le convoi démarre du Palais des Tuileries. Napoléon s’endort sur le chemin. César emprunte la rue Saint Nicaise, et s’apprête à tourner dans la rue Saint Honoré.

Au carrefour des deux rues, la berline du Premier Consul passe devant une charrette sur laquelle est chargé un tonneau de vin de grande taille. La charrette attelée à une jument elle-même tenue par une jeune fille du nom de Marianne. A l’arrière de la charrette se tient un homme qui fixe la berline puis s’enfuit précipitamment.

La berline de Napoléon poursuit sa route, lorsque soudain la charrette explose, pulvérisant Marianne et la jument. L’explosion est si violente qu’elle brise les vitres de la berline de Napoléon qui se trouvait pourtant à bonne distance. Ce sont 22 passants qui sont tués ce soir là. L’explosion touchera 46 maisons de la rue Saint Nicaise.

Réveillé par l’explosion, Napoléon reste impassible. Il va même assister à sa représentation le plus naturellement du monde. Seulement, la rumeur de l’attentat se propage dans la salle et la séance est interrompue.

L’enquête

Cet attentat, bien que tragique, va servir Napoléon. Au lendemain des évènements, l’enquête est confiée à Joseph Fouché, ministre de la Police générale. Mais l’attaque directe contre le Premier Consul constitue le parfait prétexte pour éliminer l’opposition : Napoléon, sans même attendre les conclusions de Fouché, fait condamner et déporter 95 membres du camp jacobin, des opposants au régime.

Cependant le ministre de la Police générale mène une enquête exemplaire. Après l’attentat, il ne dispose pour tout indice que de la tête de la jument qui traînait après l’explosion de la machine infernale. Avec celle-ci, lui et ses hommes font le tour des maquignons de Paris et identifient les acheteurs du cheval ! Le 8 janvier 1801, l’un des vendeurs de chevaux, donne la description de l'homme qui a acheté sa jument, il se nomme Carbon. Le 18 janvier, il est arrêté, puis sous la torture, il donne les noms de ses complices, Limoëlan et Saint-Régeant. Le 20 janvier, quatre semaines après l'attentat,Fouché peut enfin apporter la preuve au Premier Consul que l'attentat de la rue Saint-Nicaise a été en fait orchestrée par les chouans royalist

Le 25 janvier, Saint-Régeant est arrêté. Lui et Carbon sont jugés et condamnés à mort. Limoëlan, le dernier complice s’enfuit et atteint les Etats-Unis. Rongé par la culpabilité au sujet de la jeune fille qui avait trouvé la mort en tenant la bride de la jument, il est ordonné prêtre en 1812 et meurt en 1826.

Les retombés de l’attentat

Napoléon a su tirer profit de cette attaque directe contre sa personne. L’affaire de la rue Saint Nicaise a affirmé sa position politique. Conséquence plus dommageable de l'événement, le Premier Consul retire le Ministère de la Police à Fouché, qui a osé le contredire.

La purge de l’opposition s'étend même jusqu’à l'architecte Leconte, alors que celui-ci avait supervisé la reconstruction et l’aménagement du Palais des Tuileries pour le futur Empereur. Après de vives critiques sur la précarité de ses travaux celui-ci aurait répondu « Cela durera autant que le régime » soulignant ainsi la fragilité du pouvoir de Napoléon depuis l’attentat. Le Premier Consul répondra simplement par « Je ne veux plus de Leconte » et le remplacera par Fontaine.

Mais il faudra attendre 1804 pour le dénouement final de l’affaire de la rue Saint-Nicaise. Arrêté le 9 Mars de la même année, Georges Cadoudal reconnaît qu’il a bien commandité l’attentat contre Napoléon mais qu’il n’a en revanche jamais recommandé un attentat à l’explosif. Il dit même :

« J’avais envoyé, à Paris, quelques-uns de mes officiers pour se défaire de Bonaparte, parce que je croyais la mesure nécessaire ; mais je ne leur avais prescrit aucun moyen d’exécution. Ils ont choisi celui de l’explosion, elle était très blâmable puisqu'elle sacrifiait inutilement des innocents. »

Une fois l’origine royaliste du complot établie, Napoléon prit conscience de nécessité d’instaurer une nouvelle légitimité monarchique : ce sera la cérémonie du sacre impérial le 2 décembre 1804, une scène ancrée dans l’imaginaire collectif qui inspira une pièce de prestige des Etains du Prince.

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