Empire

Général Menou (à droite, à genoux)

Référence : R3

Figurine Menoux avec chapeau, balayette et tapis rouge

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(1 Avis)

À l’époque de l’expédition d’Égypte, Menou avait 48 ans, contre 45 pour son grand rival, le gouverneur d’Alexandrie Kléber. Ils avaient à peu près le même âge mais leurs perceptions de l’Egypte fut différente.

Le général Menou considérait l’avenir de l’Égypte comme devant être lié à la France, d’où sa conversion à l’Islam et son mariage. Ceci explique aussi pourquoi il marqua toujours le plus grand intérêt pour la situation des Égyptiens, même lorsqu’il prit le commandement.

Kléber, quant à lui, dès les premières heures, avait compris que l’expédition en Égypte était politiquement inutile et militairement vouée à l’échec. Pour lui, il était devenu plus qu’urgent de rentrer en France. Pressé de conquérir le Caire, Bonaparte l’avait laissé, blessé, à la tête d’Alexandrie, et Menou, le rêveur, avait été nommé gouverneur de Rosette. Ni l’un ni l’autre ne pouvaient se douter que leur situation allait radicalement changer à la suite de la destruction de la flotte à Aboukir. Fort de ses convictions, Menou s’accommoda mieux que Kléber d’être prisonnier de la conquête.

À Rosette, il fut un des premiers à connaître la fabuleuse découverte de la pierre de Rosette, par le colonel Bouchard, le 19 juillet 1799. Il devina que cette pierre aux trois écritures permettrait de mieux comprendre le passé de l’Egypte. Et comme il venait de se convertir et de se marier, il y vit un signe du ciel. On a dit qu’il passa une nuit entière à observer la découverte, avant de l’envoyer à Bonaparte et aux membres de l’Institut d’Egypte, non sans avoir immédiatement fait recopier ses inscriptions, premier acte de la longue histoire devant conduire Champollion à déchiffrer les hiéroglyphes.