Canon attelé
Bonaparte, homme pratique et lui même artilleur, fut le premier Général à se soucier des contre-temps et fatigues supplémentaires occasionnés par la manipulation de son artillerie. En l'an VIII, il crée les bataillons du Train d'Artillerie, soldats charretiers, qui bien que voués à un rôle passif pendant les batailles, faisaient preuve d'un courage tranquille et d'un admirable mépris du danger. Ce sont ces soldats, que les Etains du Prince ont choisi de représenter, montant les deux chevaux porteurs de notre attelage. En principe, l'avant-train était tracté par quatre chevaux, mais on pouvait en ajouter deux autres, en terrain lourd ou pour augmenter la vitesse de l'unité. C'est pourquoi sur cet attelage harnaché à l'allemande, tout a été fait pour alléger le convoi: fin timon, palonniers de volée aériens, traits en corde, plate-longe, avaloire et surdos en cuir de Hongrie. Le sous-verge (cheval de droite non porteur), était déchargé au maximum. On cherchait à limiter le poids des accessoires de harnais et de traction, car les canons pouvaient peser jusqu'à près d'une tonne.
La façon dont a été traitée cette pièce, reproduit bien tous les éléments de cet attelage, qui par le nombre de ses détails et sa dimension relativement importante, constitue un ensemble d'une grande beauté que les Etains du Prince sont fiers d'ajouter à leur collection.