Retour de l'île d'Elbe
Napoléon et sa Garde accostent à Golfe Juan le 1er mars 1815
6 avril 1814, Napoléon est contraint à l’abdication (Traité de Fontainebleau) et il est envoyé sur l’île d’Elbe dont il reçoit la souveraineté.
Avec lui, quelques centaines de soldats emmenés par le Général Cambronne l’accompagnent
11 mois seulement après son arrivée à PortoFerraio, l’Empereur déchu décide de rejoindre le continent puis Paris que Louis XVIII a déserté.
Le 26 février 1815, dans le plus grand secret, il quitte l’île d’Elbe à bord de l’Inconstant et commence, selon le mot de Chateaubriand, «l’invasion d’un pays par un seul homme»
La flottille, composée de 7 bâtiments se dirige vers Cannes, que Napoléon avait choisi car il connaissait bien cette rade sûre, dont il avait jadis armé les batteries.…
Le 1er mars, l’Inconstant apparaît au large de la baie de Cannes et des îles de Lérins. Une première chaloupe emmène les généraux sur la plage, à la rencontre de la grande armée qui vient de se reconstituer à l’appel des vétérans. Puis une seconde chaloupe apparaît avec Napoléon Bonaparte à son bord.
Il accoste à Golfe Juan, où il établit son bivouac.
Le lendemain il commence sa marche vers Paris.
Cannes, Sisteron, Gap, ...
Peu avant Grenoble, des soldats royalistes tentent d’empêcher son passage.
C’est ici que se déroule le 7 mars à la « Prairie de la Rencontre », ainsi nommée par Stendhal, la scène où Napoléon ouvrant sa redingote s'avance devant ces soldats et leur crie : « Soldats du 5e ! Reconnaissez votre Empereur ! S'il en est qui veut me tuer, me voilà ! ».
Les soldats du 5e d’infanterie de ligne se rallient.
Le 20 mars, Napoléon arrive à Paris pour prendre possession des Tuileries.
Ainsi s’achève le «vol de l’Aigle»
Cette campagne Napoléonienne, «l'invasion d'un pays par un seul homme», est la plus belle des campagnes puisqu'elle se déroule sans tirer un coup de fusil, sans verser une goutte de sang. Cet homme étrange a comme enivré le monde. Il a été publié plus de livres sur l'Empereur qu'il ne s'est écoulé de jours depuis sa mort.
Plus tard, à Ste Hélène, Napoléon confiera à son médecin que le moment le plus heureux de son existence a été «La marche de Cannes à Paris», moment inoubliable où la France s'offrait à lui sans combattre, comme envoûtée...
Les Etains du Prince ont illustré ce débarquement à Golfe Juan en reconstituant cet épisode avec sa Garde, des Marins et le Général Cambronne, le fidèle parmi ses fidèles.