Empire

Raza Roustam Mamelouk

Référence : GLROUSTAM

Raza Roustam (1780-1845), mamelouk de Napoléon 1er.

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Les mamelouks composants la garde rapprochée de Napoléon étaient réputés puissants, mystérieux et fanatiques. Bonaparte n'ignorant pas que la crainte est le commencement de la sagesse, ne faisait rien pour démentir cette réputation.

De tous les mamelouks, un seul était populaire : Roustam, qui toujours paradait sur un cheval superbe aux côtés du Consul.

Roustam Raza fut offert en 1799 à Bonaparte par un seigneur ottoman après la défaite d'Abu Qir. Le mamelouk, du nom de ces esclaves de la milice impériale de l'Empire ottoman, rentre alors en France avec Napoléon. Dès lors il va suivre comme son ombre le premier Consul, puis l'Empereur, à travers toute l'Europe durant quinze années.

Il participe à sa toilette et à son repas, entretient ses armes. Il fait aussi fonction de garde du corps, dormant toujours dans la chambre voisine de son maître voire en travers de sa porte à certaines périodes. Il caracole en tête des cortèges de parade en superbe costume oriental (notamment lors du Sacre en 1804), il rappelle par sa seule présence que Bonaparte fut le conquérant de l'Égypte.


On le voyait partout où se montrait l'Empereur. Très vite, il deviendra populaire au point que : « tout étranger qui vient à Paris veut le voir ». Toute la famille impériale s'engoue de lui.
La confiance de Napoléon envers Roustam est sans limite.

C'est au retour de la bataille d'Austerlitz en 1806 qu’Il épouse Alexandrine Douville, fille du premier valet de chambre de l'impératrice Joséphine. L'Empereur a donné son accord et payé la noce.

Lorsque Napoléon s'exile sur l'île d'Elbe en 1814, Roustam choisit de ne pas le suivre.

Ses beaux-parents habitant désormais Dourdan, il obtient un emploi à la poste de la ville. Le couple loue alors, à partir de 1834 un des appartements du premier étage d'une maison bourgeoise qui abrite aujourd'hui l'école Georges-Leplâtre. C'est là qu'il s'éteint le 7 décembre 1845 après avoir écrit ses souvenirs qui seront publiés quelques années après sa mort.