Empire

Général Reille

Référence : GLREILLE

Honoré Charles Michel Joseph, comte Reille (né le 1er septembre 1775 à Antibes - mort le 4 mars 1860 à Paris) était un Maréchal de France.

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Honoré Charles Michel Joseph, comte Reille

Le grand frère de Napoléon, Joseph Bonaparte, roi d’Espagne de 1808 à 1813, écrivit un jour à propos du général Reille : “Ce brave général rendit les plus grands services à l’armée dans cette circonstance si difficile qu’était la guerre d’Espagne, par son énergie et ses talents, il la sauva des plus grands malheurs !”.

Il débute dans la carrière des armes comme volontaire au 2ème bataillon du Var en 1791, participe aux combats de l’armée du Nord à Liège et Neerwinden, et, remarqué par Masséna au siège de Toulon, il lui est attaché comme aide de camp et l’assiste dans les batailles de Montenotte, Dego, Lodi, Arcole et Rivoli où il se distingue au point que le futur Prince d’Essling le nomme chef d’escadron en 1797, puis adjudant-général chef de brigade deux ans plus tard.

Il reste aux ordres de Masséna en Suisse, puis au corps d’observation du Midi en 1801 où il reçoit le grade de général de brigade.

Il participe au combat du Cap Finistère où il commande les troupes embarquées de l’Amiral Villeneuve, et devient adjoint du Maréchal Berthier, major général de la Grande Armée.

Sa brillante carrière se poursuit dans la division Suchet; il est présent à Saalfeld, Pultusk et Iéna où ses succès lui valent les trois étoiles de général de division.

L’empereur le remarque à la bataille de Ostrolenka, en Pologne, et se l’attache comme aide de camp en 1807.

Il le récompense en plus, en le faisant Comte d’Empire en 1808.

Comme presque tous les officiers généraux de l’époque, Honoré Charles Reille est envoyé en Espagne, à la tête d’une division du corps de Gouvion-Saint-Cyr; rappelé momentanément en Allemagne, il se distingue à Essling où il commande les fusiliers-tirailleurs. Après Wagram, il retourne en Espagne comme gouverneur de Navarre en 1810, puis de l’Aragon en 1812, et reçoit la même année le commandement en chef de l’armée du Portugal.

En 1813, il se signale, sous les ordres de Soult, à la bataille de Vitoria, malgré la défaite des français devant les troupes anglo-espagnoles de Wellington. Un historien écrivit à ce sujet : “Ce brave et digne général, animé de la plus vive ardeur, et sans crainte devant les masses importantes auxquelles il allait avoir à faire, prit aussitôt des dispositions afin de bien remplir une aussi périlleuse mission, sans s’occuper de l’événement qui se passait derrière lui !”. Et il ajoute : “Le chef de l’armée du Portugal mérita toute l’admiration de ses troupes, en soutenant, avec son faible corps, les masses d’une armée victorieuse.

Il eut deux chevaux tués sous lui, son habit percé de balles, et son chapeau décoiffé par un obus. Il resta d’un calme et d’un sang-froid imperturbables et l’on ne pouvait s’empêcher d’admirer son insouciance pour son propre sort, pour ne s’occuper que de la gravité du moment. Le compte Reille n’avait alors que 35 ans, et il avait acquis de grands talents à l’école de son beau-père, le maréchal Masséna; il passait à juste titre pour un des meilleurs généraux de l’Empire”.

Pendant que notre armée se retire d’Espagne, il se bat à Orthez et enfin à Toulouse.

Le roi Louis XVIII le maintient dans son grade, à la Restauration et le nomme Inspecteur Général de l’Infanterie.

Fidèle à son Empereur, aux Cent-Jours, il reçoit le commandement du 2ème corps de l’Armée du Nord en 1815, et après avoir participé à la bataille de Waterloo, il ramène ses troupes derrière la Loire.

Pair de France, en 1819, gentilhomme de la Chambre du Roi en 1820, Maréchal de France en 1847 et Sénateur en 1852, il meurt après une longue vie de gloire, le 4 mars 1860 à Paris.

Pelleport écrivit à propos de l’élévation de Reille au Maréchalat : “Ce fut une juste nomination due à d’éclatants services, et non à la ferveur de cour ou à une concession politique; il était l’un des grands divisionnaires destinés sous l’Empire à devenir maréchaux”.