Empire

Général Friant

Référence : GLFRIANT

Général Louis Friant, né à Morlancourt le 18 septembre 1758 et mort le 24 juin 1829 à Seraincourt, est un général de division de l'Empire, puis lieutenant-général. Comte d'Empire et Pair de France.

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Général Comte Louis Friant

“Je vous demande, citoyens directeurs, le grade de général de division, pour le général de brigade Friant, dont le zèle, l’activité et les talents doivent vous être connus”. Cette demande de Kléber au Directoire exécutif du 6ème jour complémentaire de l’an VII, prouve bien que notre héros avait déjà fait ses preuves lors des différentes campagnes précédant celle d’Egypte où il s’était particulièrement distingué de 1798 à 1801, en prenant le commandement de la Haute-Egypte, après la mort de Desaix.

Il s’était enrôlé en 1781 dans les Gardes Français à l’âge de 22 ans où il gagne ses premiers galons : caporal dans la Garde Nationale en 1789. Il se lie d’amitié avec ses collègues, Lefebvre et Hoche qui le considèrent comme un sous-officier hors ligne, aussi bon instructeur que manœuvrier.

Dans la tourmente révolutionnaire, il est remarqué pour son aptitude au métier des armes, et élu adjudant Major par la section armée de l’Arsenal bientôt promu lieutenant-colonel à la tête du 9ème bataillon de volontaires, qui servit de modèle à l’armée de Moselle, en 1792 pour la qualité de l’instruction de ses recrues, surtout pour leur sens de la discipline, il se bat à Charleroi et à Fleurus où son courage lui vaut les deux étoiles de général de brigade en 1794. Impressionné par son audace et son sang-froid, le général Championnet lui confie l’avant-garde de l’armée de Sambre et Meuse, où il commande non seulementl e bataillon, mais aussi la 59ème brigade et la 132ème, appuyées d’un escadron du 1er régiment de dragons.

Après ses succès aux sièges de Maestricht, Luxembourg et Mayence, Bonaparte l’appelle en renfort à l’armée d’Italie. Il le suit à l’armée d’Orient et participe à la bataille des Pyramides, où le futur Empereur déclare : “Le général Friant a soutenu dans cette journée, la réputation qu’il avait acquise en Allemagne”. Il le fait général de division pour sa belle conduite, sur la recommandation de Kléber.

Revenu en France, il est nommé inspecteur général d’infanterie, et, à l’avènement de l’Empire, il reçoit le commandement de la 2ème division du 3ème corps du Maréchal Davout qui dit de lui : “Quoique usé par les fatigues, l’activité extrême dont il était doué le soutenait encore; brave militaire il avait le mérite plus rare d’être un honnête homme.”

Il s’illustre à Austerlitz, Auerstaedt, Golymin, Eylau où il est blessé, Eckmül, Smolensk, Ratisbonne et Wagram où il est à nouveau blessé.

En 1812, il remplace Dorsenne comme colonel général des grenadiers à pied de la Garde Impériale.

Le 8 août, Napoléon le présente à ses grognards : “Soldats et officiers de ma garde, voilà le chef que je vous donne; général Friant, c’est la récompense de vos beaux et glorieux services.”

Il est encore une fois blessé à la Moskova, et l’Empereur le renvoie en France et lui donne le titre honorifique de chambellan, car il est devenu physiquement inapte à tout service. Ce qui ne l’empêche pas, à peine remis de ses blessures, de rejoindre Napoléon à Dresde et de participer à la campagne de Saxe, à partir du 25 mai 1813, à la tête de la 4ème division de la jeune Garde.

Il remplace le 29 juillet le général Roguet au commandement d’une division de Vieille Garde composée de grenadiers et de chasseurs. Il est à Leipzig lors de la terrible bataille des Nations et couvre la retraite de notre armée jusqu’à Hanau.

Il fait ensuite toute la campagne de France et aux Cent-Jours il est nommé colonel en premier du fameux régiment de grenadiers à pied de la Garde, qui se couvre de gloire à Waterloo, et où il est à nouveau blessé.

L’historien Georges Rivollet écrit à son sujet : “C’était le type de l’homme de guerre le plus complet et son caractère humain lui apportait l’affection de ses soldats; cela permet de le ranger dans la lignée des meilleurs généraux dont la France puisse s’enorgueillir”.

Il meurt le 24 janvier 1829, après avoir été mis à la retraite par les Bourbons.