Empire

Général Eblé

Référence : GLEBLE

Jean-Baptiste Éblé, né le 21 décembre 1758 à Saint-Jean-Rohrbach en Moselle et mort le 31 décembre 1812 à Königsberg en Allemagne, est un général français d'Empire, issu de l'artillerie.

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  • General Eble etain

Comte Jean-Baptiste EBLE

Jean-Baptiste Eblé naquit à Saint-Jean de Rohrbach en 1758. Fils de soldat, admis à neuf ans dans le régiment de son père, il allait passer à la postérité comme un véritable héros, le seul peut-être, qui n’ait pas dû sa gloire à la fortune des armes ; c’est un artilleur, imprégné des idées révolutionnaires, qui, du grade de lieutenant à Naples en 1785, passe rapidement à celui de général de brigade en 1793, prenant part aux campagnes d’Allemagne et de Hollande. Il est nommé gouverneur de Magdebourg, puis devient ministre de la guerre du roi Jérôme de Westphalie en 1808. Mais c’est pendant la retraite de Russie que le commandant des Equipages de Pont de la Grande Armée va s’immortaliser. Depuis Smolensk, il fait porter par chacun de ses pontonniers un outil, vingt grands clous et des clameaux. Eble commande sept compagnies de sapeurs, soit 400 hommes armés et disciplinés, auxquels s’ajoute un bataillon d’ouvriers de la marine, avec six caissons de haches, de pioches et de scies, deux forges de campagne et deux voitures de charbon. Il va faire construire les deux ponts qui vont sauver l’Armée. On abat les maisons pour prendre le bois, on fabrique des chevalets que les hommes installent, plongés parfois jusqu’aux aisselles dans l’eau glacée, et maintiennent, jusqu’à ce que les poutrelles et les tabliers soient fixés. Eblé est au milieu du chantier, infatigable, malgré les ponts qui s’effondrent et qu’il faut constamment réparer, encourageant ses hommes exténués, créant des tranchées à travers l’encombrement d’hommes et des chevaux morts, pour dégager les accès. Eblé et ses héroïques pontonniers passent les derniers et incendient les ponts. Ils rejoignent l’arrière-garde de Ney, qui les attendait. Mais à Königsberg, le héros meurt de fatigue et d’épuisement, le 31 décembre 1812.