Empire

Général Drouet d'Erlon

Référence : GLDROUET

Jean-Baptiste Drouet, comte d'Erlon est un général de division français, maréchal de France, né à Reims le 29 juillet 1765 et mort à Paris le 25 janvier 1844

En savoir plus

(1 Avis)

  • General Drouet etain

Général Comte

Il s’engage volontaire au régiment de Beaujolais en 1782 à l’âge de 17 ans et participe à partir de 1792 aux campagnes des armées de la Révolution, et sert comme capitaine élu et aide de camp du futur Maréchal Lefebvre. On le retrouve dans les armées de Sambre et Meuse, d’Angleterre, du Danube et du Rhin.

Il est nommé en 1799, chef d’Etat-Major de la division Lefebvre dans l’armée d’Helvétie. Il participe aux combats de Hohenlinden en 1800, puis à tous ceux de l’Empire, Friedland où il est gravement blessé, après avoir commandé une division à Austerlitz. Passé en Espagne en 1810, où il commande le 9ème corps aux ordres du Maréchal Masséna, puis le 5ème en Andalousie sous Soult, jusqu’en 1814 où, revenu en France, il dirige la 16ème division militaire de Lille.

Il est arrêté pendant la première Restauration pour avoir participé au complot Lefebvre-Desnouettes, qui avait soulevé son régiment lors du retour de l’Ile d’Elbe. Rappelé à l’activité après son ralliement à Napoléon qui lui confie le commandement du premier corps d’observation de l’armée du Nord en 1815, il ne participe pas aux combats de Ligny ni à ceux des Quatre-Bras en raison d’ordres contradictoires. Mais il se couvre de gloire à Waterloo où il s’empare de la Haie Sainte, avant de ramener une partie de ses troupes sur la Loire. Il s’exile ensuite en Allemagne et est condamné à mort par contumace en 1816. Amnistié en 1825, Louis Philippe le rappelle au service et le nomme gouverneur général de nos possessions en Afrique du Nord en 1834.

Sa prodigieuse carrière militaire lui vaudra en 1843, deux ans avant sa mort le bâton de Maréchal.

Marbot disait de lui : “Le comte d’Erlon était un homme fort, doux et raisonnable, et le Maréchal Lefebvre avait certifié sa bravoure et ses grandes capacités militaires”. Un de ses subordonnés écrivit en guise d’oraison funèbre : “C’était un brave et estimable officier qui emporte nos regrets et notre amitié”.

Il ne faut pas oublier, qu’en dehors de sa bravoure personnelle, commune en fait à tous les généraux de l’Empire, le général Drouet d’Erlon savait être un organisateur intelligent de toutes les unités qu’il eût à commander.

C’est particulièrement vrai en ce qui concerne les dernières journées de la guerre d’Espagne. Soult lui avait donné la responsabilité de l’armée du Centre, qui le 24 mars 1814, tînt vigoureusement tête à l’ennemi en habits rouges à Saint-Martin du Touch et à Tournefeuille; mais, le 28, les français violemment attaqués par Wellington sont contraints à se replier. Après la dernière grande bataille de la guerre d’Espagne, et la prise de Toulouse le 10 avril 1814, nos soldats partent en retraite sur la route de Carcassonne et le général Drouet d’Erlon, restant invaincu, fait en sorte de ramener tout le monde en bon ordre sur Villefranche de Lauragais, faisant preuve ainsi de ses talents de chef soucieux d’économiser la vie de ses hommes, tout en les conduisant dans l’honneur dans cette France qu’il avait servie avec tant de zèle et d’amour.