Empire

Général Dorsenne

Référence : GLDORSENNE

Jean Marie Pierre Lepaige, comte Dorsenne, né en 1773 à Ardres (Pas-de-Calais) était un militaire français.

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Jean Marie Le PAIGE-DORSENNE

Né en Picardie, en avril 1773, Jean-Marie Le Paige-Dorsenne, est volontaire en 1791 et participe aux campagnes de la Révolution. Puis comme nombre de ses camarades, il poursuit sa carrière en Égypte, à Austerlitz, Eylau, Essling, Wagram, en Espagne ... Mais c'est surtout comme Colonel Commandant les Grenadiers à pied de la Garde, à la suite du Général Hulin, qu'il est connu des historiens. Surnommé le « beau Dorsenne », à cause de sa prestance physique et de sa belle allure, il était réputé pour sa bienveillance avec le soldat, qui l'adoraient. Cependant, à l'occasion, il était capable juste sévérité. C'est ainsi qu'aux portes de Varsovie, en décembre 1806, ses grenadiers épuisés essuient un "coup de figure" de leur chef, qui les accuse de manquer de courage dans l'adversité, et leur transmet le mécontentement de l'Empereur qui les traite de "Grognards"; c'est donc la première fois que ce qualificatif si célèbre est prononcé. En 1809, Napoléon le fait Comte et le charge d'organiser les régiments de la Jeune Garde. Il se conduit héroïquement à Essling où il est blessé à la tête. C'est lui qui s'occupe, en tant que Chambellan, des cérémonies du mariage de Napoléon avec Marie-Louise, mais il reprend rapidement du service en Espagne, en 1810. Toujours soigné et élégant, il n'admet aucune négligence dans la tenue des hommes et l'entretien du matériel, et n'hésite pas à consigner ses régiments jusqu'à ce que leurs cantonnements soient propres. Gouverneur absolu de la province de Burgos, il commande en chef l'armée du Nord de l'Espagne, répondant directement de ses décisions à l'Empereur. Il a d'ailleurs beaucoup à faire pour réprimer de façon terrible, l'atroce guérilla menée par des moines fanatiques et des brigands impitoyables. Mais la blessure reçue en Autriche lui occasionne de tels maux de tête, qu'il est obligé de se faire trépaner. Hélas, l'opération échoue et ce magnifique paladin meurt à trente-neuf ans. Le Maréchal Lefebvre écrira dans son ordre du jour: « Soldats de la Garde, versons une larme sur sa tombe »