Empire

Général Desgenettes

Référence : GLDESGENETTES

René-Nicolas Dufriche, baron Desgenettes, né à Alençon le 23 mai 1762 et mort à Paris le 3 février 1837, est un médecin militaire français.

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Baron DESGENETTES René Dufriche
Médecin en chef de l'Armée et de la Garde Impériale
Professeur à la faculté de Paris, membre de l'Académie de Médecine, des Sciences

Il y eut dans l’épopée impériale un grand nombre d’officiers et de soldats valeureux ; il y eut de grands généraux dont les noms sont passés à la postérité ; mais il y eut aussi de grands hommes de science, et en particulier des médecins et des chirurgiens militaires que nous ne pouvons oublier dans notre collection de célébrités impériales.
Desgenettes fut de ceux-là. Il naquit à Alençon le 23 mai 1762, et se fit connaître comme médecin en chef de l’armée d’Egypte. A cette époque, le service de santé n’était qu’un accessoire, dans une armée uniquement orientée vers le combat ; il y avait donc un certain mépris des pertes humaines.
Pourtant, cet homme de cœur se distingua en empêchant le général en chef de faire fusiller un pharmacien malhonnête qui avait détourné des vivres à son profit. Plus encore, lorsque certains officiers d’Etat-major voulurent faire euthanasier à l’opium des pestiférés irrémédiablement condamnés, il s’y oppose avec force : «mon état est de guérir et non de tuer».
Il alla même jusqu’à s’inoculer le virus de la peste bubonique pour ranimer la confiance des soldats, et prouver l’efficacité de son vaccin.

Desgenettes avait connu Bonaparte à Fréjus, et l’avait soigné après son incarcération au fort d’Antibes en août 1794 ; celui-ci le nomma inspecteur général des services de santé en 1802.
Il participa à la campagne de 1812, où les Russes, qui l’avaient fait prisonnier, le relâchèrent, compte tenu de son humanité, appliquée aussi bien à nos soldats qu’à ceux du Tsar.
Avant de partir pour la bataille finale de l’Empire, Waterloo, Napoléon lui donna le titre de médecin en chef de l’Armée et de la Garde Impériale.
Il fut par la suite professeur à la Faculté de Paris et en 1820, membre de l’Académie de Médecine, puis en 1832, membre de l’Académie des Sciences, après avoir exercé les fonctions de Médecin chef des Invalides.
Il meurt à Paris le 2 février 1837 à 75 ans.
Desgenettes était le modèle parfait du médecin militaire ; l’hygiène était sa première préoccupation, et en plus, de sa très grande culture générale, il fit preuve de désintéressement, de dévouement total, d’esprit d’initiative, mais aussi, d’un courage digne des meilleurs chefs de guerre.
En son honneur, on donna son nom à un hôpital militaire de Lyon.