Empire

Général Jomini

Référence : GLJOMINI

Antoine Henri, baron de Jomini (6 mars 1779 – 22 mars 1869), est un historien et stratège militaire suisse. Il a fait partie des États-majors de Napoléon et du tsar Alexandre Ier.

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Hautement célébré de son vivant, Jomini est un historien reconnu des guerres napoléoniennes et un stratège exceptionnel de l’histoire militaire occidentale. Son Précis de l’art de la guerre, en particulier, fut considéré au XIXe siècle comme le guide le plus méthodique et le plus complet sur les mécanismes des opérations militaires. Il a été enseigné dans les écoles d’État-major de Russie, d’Angleterre, d’Allemagne, de France, de Belgique et des États-Unis.


Il est l’auteur également du Traité des grandes opérations militaires, contenant l'histoire critique des campagnes de Frédéric II. Puis entre 1820 et 1824 paraît son Histoire des Guerres de la Révolution en 15 volumes, à laquelle se réfèrent de nombreux historiens, notamment Thiers. Il publie en 1827, après la mort de Napoléon à Sainte-Hélène, une passionnante Vie politique et militaire de Napoléon en 4 volumes écrite à la première personne, et si crédible que cela lui valut le surnom de « devin de Napoléon ».


Il commence sa carrière militaire comme volontaire dans l’armée française au camp de Boulogne sous les ordres du maréchal Ney et acquiert rapidement une grande renommée pour ses écrits. Napoléon l'appelle à l'État-major de la Grande Armée. Il participe à la campagne d’Allemagne en 1805, à la campagne de Prusse en 1806 (Iéna, Auerstaedt), à la campagne de 1807 en Pologne (Eylau). Il est récompensé de sa conduite lors de cette bataille par sa nomination au grade de chevalier de la Légion d'Honneur le 14 mai 1807. Pour le remercier de ses services, Napoléon le fait baron de l'Empire, par lettres patentes du 27 juillet 1808.
Il participe ensuite à la campagne d'Espagne durant laquelle il est promu au grade de général de brigade le 7 décembre 1810.
Il participe également à la campagne de Russie comme gouverneur de Vilnius, puis gouverneur de Smolensk. Il découvre le passage de Studianka, sur la Bérézina, qui permet à la Grande Armée d'échapper à Wittgenstein et à une destruction totale. Bien que gravement malade, il parvient à rentrer en France.

En 1813, il participe comme chef d’état-major du maréchal Ney, aux batailles de Lützen et de Bautzen. Pour sa contribution au succès de cette journée, le maréchal Ney le place en tête du tableau d’avancement pour une nomination au grade de général de division. La requête est rejetée par le maréchal Berthier pour un motif futile. Ulcéré de cet affront, Jomini profite de l'armistice pour rejoindre l’armée russe où l'attend depuis des années la promesse d'une carrière brillante.