Empire

Soldat avec son drapeau

Référence : VLAIG2

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Le Vol de l’Aigle

Les Etains du Prince vous présentent leur nouvelle Pièce de Prestige «le Vol de l’Aigle», retour triomphal de Napoléon en France sur le devant de la scène politique qui restera gravé dans l’Histoire comme les « Cent-Jours ».

Suite aux accords de Fontainebleau signés le 11 avril 1814, Napoléon est nommé gouverneur de l’Ile d’Elbe. Le terrain d’à peine 200 km2 ne suffit pas aux ambitions de grandeurs de l’ex-empereur qui se voyait maître du monde, il y a encore quelques mois. Craignant un retour de l’Empereur, les puissances Européennes envisagent de l’exiler plus loin : il est question d’une certaine île de Sainte-Hélène. Hors de question de laisser son destin entre les mains de ses ennemis, Napoléon prépare son retour !

L’arrivée à Golfe-Juan

Cette épopée commence le 1er mars 1815 à Vallauris, petit village de la côte d’Azur. Napoléon y débarque accompagné d’une poignée d’hommes et doit maintenant rallier la capitale au plus vite. Il a déjà muri son plan : reconquérir son trône « sans verser une seule goutte de sang ». L’ex-empereur entreprend de « voler de clocher en clocher » en espérant que les français le rejoignent massivement.

Pour éviter de traverser la Provence réputée royaliste, il décide de couper à travers les Alpes, via la route qui porte désormais son nom. Son ami le plus fidèle Cambronne, le précède de quelques heures et organise son arrivée dans les villes et villages. Partout, l’annonce du retour de l’Empereur déclenche cet énorme élan de ferveur populaire espéré par Napoléon !

Grenoble

L’Empereur poursuit sa route jusqu’aux abords de Grenoble où se dresse son premier vrai obstacle. Les généraux fidèles à Louis XVIII sont bien décidés à mettre un terme à ce retour triomphal.

C’est à Laffrey, petite ville de montagne à quelques kilomètres au sud de la capitale des Alpes, que les troupes royalistes et impériales se font face pour la première fois. La consigne de Napoléon est on ne peut plus claire : interdiction formelle de tirer le moindre coup de feu. Son retour à Paris sera pacifique ou ne sera pas.

A l’inverse, les officiers royalistes demandent aux militaires de leur camp de tirer, mais pas un coup de feu ne retentit.

S’avançant vers l’ennemi, seul, Napoléon ne manque ni de courage ni de panache.

– Soldats du 5ème ! Me voilà ! Je suis votre Empereur ! Me reconnaissez-vous ?

Un silence de plomb s’installe sur la plaine. La crispation est à son comble. Un seul coup de feu, un seul cri, un seul geste, et c’en est fini des rêves de reconquête. Ouvrant sa redingote pour parfaire sa mise en scène, il continue :

– S’il en est parmi vous qui veuille tuer son Empereur, me voilà !

En cet instant crucial, tout peut encore basculer. Les soldats, crispés sur leurs fusils, commencent à douter et à regarder leurs voisins. Bientôt, c’est la délivrance. Les premiers cris de joie fusent :

– Vive Napoléon ! Vive notre empereur !

Et c’est donc en héros que Napoléon franchit les portes de la ville de Grenoble. L’occasion pour lui de prononcer ces paroles qui resteront à jamais gravées dans l’Histoire de France, le 7 mars 1815 :

« Avant Grenoble, j’étais aventurier. À Grenoble, j’étais Prince ».

La route vers Paris

Napoléon vient de gagner une grande bataille, certes, mais il n’a pas encore gagné la guerre ! Bientôt, un danger autrement plus terrible se profile à l’horizon : les troupes de Ney, son ancien maréchal, qui a promis à Louis XVIII de ramener le petit caporal «dans une cage en fer». Ney, celui-ci finit par changer de camp une nouvelle fois et rallie la cause de Napoléon.

Cette fois, Napoléon peut franchir sans crainte les portes de Paris. Vingt jours, c’est le temps qu’il lui aura fallu pour traverser la France et provoquer la ferveur de la Nation.

Espérons qu’il ait profité au maximum de cette période bénie car, d’ici quelques semaines, se profile un combat autrement plus sanglant : la bataille de Waterloo.