Empire

Bonaparte seul sur socle

Référence : R1

Bonaparte (seul) avec résine sur socle bois

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Le village de Rachid, nommé Rosette en français, est situé à une cinquantaine de kilomètres à l’est d’Alexandrie. Entre ces deux villes se trouve le port d’Aboukir où, au mois d’août de l’année 1798, la flotte du général (il ne sera sacré empereur qu’en 1804) Napoléon Bonaparte a été taillée en pièces par les navires anglais commandés par l’amiral Nelson. Cette campagne militaire d’Égypte, menée de 1798 à 1801, se double d’une remarquable expédition scientifique nommée « Commission des Sciences et des Arts » : 167 savants de toutes disciplines (historiens, ingénieurs, botanistes, dessinateurs…) accompagnent l’armée afin de réaliser un relevé des principaux trésors archéologiques des anciens pharaons. Dans le village de Rosette réside une garnison française. Sa mission : consolider une forteresse en mauvais état, appelée Fort Julien et située sur la rive gauche du Nil. Il s’agit, en effet, d’être prêt à repousser une éventuelle attaque des Ottomans, alliés des Anglais. Les travaux sont dirigés par le lieutenant Pierre Bouchard, un jeune polytechnicien de 28 ans. Le 19 juillet 1799, dans un coin du fort, ses hommes tombent sur un gros bloc de granit sombre de dimensions imposantes : 112 cm de hauteur sur 76 cm de large et 28 cm d’épaisseur. Les soldats ont beaucoup de mal à relever la pierre, elle pèse un peu plus de 760 kg !

Cette pierre n’aurait sans doute jamais intrigué Bouchard si celui-ci n’avait constaté qu’elle portait, sur l’une de ses faces, un ensemble de signes mystérieux. En observant les inscriptions de plus près, il s’aperçoit qu’il y a, en réalité, trois textes totalement distincts.


Il faut attendre les travaux de Jean-François Champollion, dit Champollion le Jeune, qui n’avait que 9 ans lorsque les savants français sont allés en Égypte avec Bonaparte, pour que les hiéroglyphes soient finalement déchiffrés.
Après huit années de travail acharné, Champollion annonce à la communauté scientifique qu’il en a percé le secret.


L'Egyptologue présente alors devant l'Académie des Inscriptions et Belles Lettres de Paris, son mémoire sur l'écriture égyptienne, dévoilant ainsi les mystères des hiéroglyphes. Ses découvertes lui valent l'admiration de tous les scientifiques de l'époque.
 
 
Quand Champollion cassa finalement le code de la Pierre de Rosette, il fut enfin capable de rendre compte de l'Histoire de l'Egypte Ancienne, mais sa découverte mit longtemps à être acceptée, notamment par l'Eglise Catholique qui avait peur qu'il ne découvre la date fatidique de la fin du Monde...