Empire

Empereur avec cloche, bibliotheque et tapis sur socle

Référence : AT1

L'Empereur sur socle avec la cloche de plexiglas, bibliothèque, tapis

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Au lendemain d'Austerlitz (2 décembre 1805), dans sa proclamation à ses soldats, Napoléon avait écrit : « Je vous ramènerai en France. Vous ne rentrerez dans vos foyers que sous des arcs de triomphe ».

Mais c'est seulement que par un décret du 18 février 1806 que Napoléon décide officiellement de la construction d'un Arc.

Les architectes Chalgrin et Raymond sont chargés d'en réaliser les plans. Ceux-ci s'inspirent nettement de l'arc de Titus à Rome rappelant ainsi le goût de Napoléon pour la Rome impériale.

Après bien des hésitations sur l'emplacement de cet ouvrage (Bastille, Concorde), la première pierre est posée le 15 aout 1806 (jour de la Fête de l'Empereur) sur la place de l'Etoile, qui permet le dégagement de belles perspectives.

En avril 1810, lors de son mariage avec Marie Louise de Habsbourg, il est érigé un simulacre de l'Arc en grandeur réelle mais fait de toiles peintes et de bois. Chalgrin a visé au colossal en fixant des proportions doubles de l'Arc de Septime (plus de 50 m de hauteur).

Cependant, le chantier sera chaotique avec notamment le décès de Chalgrin en 1811.
Lors de la chute de l'Empire (1814), l'Arc ne mesure que 19 mètres et sa fabrication sera stoppée durant une dizaine d'années.

Victor Hugo, qui n’est encore qu’un jeune poète, dédie alors une ode à ce monument inachevé

Arc triomphal ! la foudre, en terrassant ton maître,          

Semblait avoir frappé ton front encore à naître.           

 Par nos exploits nouveaux te voilà relevé !            

Car on n’a pas voulu, dans notre illustre armée            

Qu’il fût de notre renommée            

Un monument inachevé".
 

En 1824, les travaux sont repris sous l'impulsion du gouvernement de Louis XVIII. Ce dernier souhaite réconcilier les divers partis politiques et les époques. L'Arc sera non seulement consacré à la Grande Armée mais aussi aux campagnes françaises de 1792 à 1815.

En 1830, Louis-Philippe poursuit les travaux en élargissant les dédicaces à la Révolution. En 1836, l'Arc de Triomphe sera finalement inauguré, soit près de 30 ans après la pose de la première pierre.

En 1840, 400 000 personnes assistent au retour des cendres de Napoléon. Le cortège funèbre et grandiose marque un arrêt sous l’Arc.

Sur le monument, figurent les noms des chefs de corps de la campagne de 1805 (idée première insufflée par Napoléon). Ce thème fut élargi avec des noms de batailles de l’Empire et Révolution sur les boucliers de l’attique, et les piedroits.

Aujourd’hui, toutes les inscriptions gravées sur l'Arc rendent hommage aux disparus et glorifient les armées françaises depuis la Révolution jusqu'aux conflits du XXème siècle. 660 patronymes et 128 noms de batailles sont inscrits sur les parois du monument.

A l’initiative de Clémenceau, le 13 juillet 1919 verra une cérémonie en l’honneur du million et demi de soldats morts au combat. Ce sera le Défilé de la Victoire.