Empire

Officier francais

Référence : TILS3

Officier français avec fauteuil et chapeau

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Les Etains du Prince vous présentent leur dernière pièce de prestige, la signature du traité de Tilsit. Entre Histoire et Légende, cette scène illustre la rencontre peu conventionnelle entre Napoléon et le Tsar Alexandre 1er, représentant les deux plus grandes puissances d’Europe occidentale de l’époque. 

 

Un peu d'histoire ...

 

Tout commence il y a 200 ans, alors que l’Empire napoléonien est à son apogée. La coalition qui existe entre la Prusse, la Suède, le Royaume Uni et la Russie se voit fragilisée après la bataille de Friedland (14 Juin 1807).

 

La Grande Armée de Napoléon repousse les soldats russes jusqu’aux rives du Niemen. Toutefois aucun des deux camps ne souhaite poursuivre les hostilités : l’armée russe est défaite, ses soldats exténués. Napoléon, bien loin de ses frontières et redoutant une attaque de l’Autriche, ne se sent pas les moyens de poursuivre l’ennemi au-delà de ce fleuve.

 

Le 16 Juin, des émissaires russes rencontrent Napoléon pour solliciter un armistice. Le 25, une rencontre en secret est alors organisée entre Napoléon et Alexandre 1er pour la signature d’un traité de paix. 

 

La légende raconte que l’Empereur et le Tsar se sont réunis sur un radeau au milieu du fleuve Niemen à proximité de Tilsit, petite ville de Prusse Orientale, devenue aujourd’hui Sovietsk en Russie. 

 

Plus amis que rivaux

 

Alexandre 1er, âgé de 28 ans (soit vingt  de moins que Napoléon) cache difficilement une certaine admiration pour son homologue bien que tout les oppose. Alexandre, l'héritier de la dynastie des Romanov, est très cultivé, il parle français sans accent tandis que Napoléon, né en Corse, est un homme aux origines communes et aux manières brutales qui conserve l'accent rude de son île natale. L'Empereur des Français nourrit pour le jeune souverain russe une condescendance qui va se muer au fil des rencontres en une affection quasi-paternelle.  

 

Au-delà du traité

 

Alexandre, pressé de signer le traité, aurait entamé les négociations en disant « Sire, je hais autant les Anglais que vous » et Napoléon aurait répliqué « En ce cas, la paix est faite ! ». 

 

Ce traité de paix cache des ambitions bien plus grandes pour les deux parties : Le Tsar, battu à Austerlitz, Eylau et Friedland, souhaite gagner du temps dans la guerre contre les Français. Aussi, il feint de se réconcilier avec Napoléon et tirer ainsi profit en étendant la domination de la Russie à Constantinople, capitale d'un empire ottoman à la dérive. 

 

De son côté, Napoléon désire en finir avec la résistance du Royaume-Uni. Il a organisé un blocus continental destiné à ruiner l’économie Britannique. Il espère convaincre la Russie de jouer les médiateurs entre la France et le Royaume Uni.

 

Ce traité sera aussi l’occasion de redessiner l’Europe : en échange de l’accord de soutien pour le blocus contre l’Angleterre, Napoléon a autorisé le Tsar à s’emparer de la Finlande, au détriment de la Suède. Une clause du traité prévoit aussi le partage de la Turquie entre la France et la Russie.

 

Avec le traité du 7 juillet, c’est la fin de la quatrième coalition européenne contre la France.