Empire

Le Grognard

Référence : GROGNARD

Grognard est le nom donné aux soldats de la Vieille Garde de Napoléon Bonaparte. Ils étaient les plus expérimentés de la Grande Armée, mais aussi les plus fidèles à l'empereur, qui les avait surnommés ainsi alors qu'ils se plaignaient de leurs conditions de vie. Certains d'entre eux suivirent Napoléon pendant son exil à l'île d'Elbe (1814).

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  • Grognard etain

« Ils grognaient et le suivaient toujours… »

« Ils sentaient le feu et la poudre » écrivait Chateaubriand…ces vieux briscards avaient un culte passionné pour Napoléon qui disait « je passe pour un homme terrible dans les salons, mais nullement parmi les soldats ».

En effet l’Empereur avait pour ses soldats une sorte de tendresse paternelle. Il vivait au milieu de sa troupe, mangeait souvent avec ses hommes ;

Et ses soldats lui rendaient bien cette affection, allant parfois jusqu’à l’idolâtrie. Napoléon à Sainte-Hélène confiera à Las Cases « ils avaient l’instinct de la vérité et de la sympathie, ils me savaient leur protecteur, au besoin leur vengeur ! »

Bien sûr toutes les marches forcées, les bivouacs en plein air, les manœuvres parfois incompréhensibles, le ravitaillement problématique, voire inexistant, faisaient que ces braves à trois poils se mettent à ronchonner, ce qui leur valut le surnom fameux de « grognards ». Mais ces hommes marchaient toujours derrière leurs aigles sacrées, prêts à « manger la terre », agitant la peau de leur front pour faire descendre leur bonnet d’ourson sur leurs yeux ; leur regard terrible et le mépris de la rage, à travers leurs moustaches, laissaient voir leurs dents comme des tigres, et provoquaient chez l’ennemi une frayeur indicible ; et quand ils maniaient dans un mouvement de fureur, leurs baïonnettes pointées, et le sabre-briquet prêt à jaillir de son fourreau, ils faisaient trembler l’adversaire et l’apeurer jusqu’à la débandade.

Les grognards, à qui l’on demandait à Ulm un surcroît d’efforts pour parfaire la victoire, murmuraient, pensant qu’on abusait de leur fidélité ; Napoléon répondit à leurs commandants d’unité : « ils ont raison, mais c’est pour épargner leur sang que je leur fais éprouver tant de fatigues » Dès lors, les fusiliers, les grenadiers et les voltigeurs subjugués, repartent aussitôt au combat, pénétrés d’admiration pour un chef qui se soucie autant de leur vie.

Et à la fin de l’épopée le 20 avril 1814, lorsqu’il monte à Fontainebleau, dans la berline qui l’emmène en exil, tous ces vieux soldats pleurent à l’idée de perdre leur Dieu des batailles. Celui-ci, ému aux larmes, embrasse leur général et leur drapeau ; « officiers et soldats qui m’êtes restés fidèles jusqu’au bout, recevez mes remerciements ; je ne puis vous embrasser tous, mais que les baisers que je donne à votre Aigle, retentissent dans la postérité ; adieu, mes enfants, adieu ! »

Ces grognards, nous les reverrons plus tard encore une fois, éternellement fidèles, héroîques au soir de Waterloo "La garde meurt, mais ne se rend pas".

LES ETAINS DU PRINCE ont représenté ce militaire à une échelle double de l'habituelle afin que nos modélistes puissent mieux exprimer les détails.

Hauteur du personnage: 21 cm