Empire

Général Gourgaud

Référence : GLGOURGAUD

Le Général d'Empire Gaspard Gourgaud (né à Versailles le 14 novembre 1783 mort le 25 juillet 1852 à Paris), officier d'artillerie, devint le premier aide de camp, puis l'un des principaux mémorialistes de l'Empereur Napoléon, auquel il sauva plusieurs fois la vie.

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GENERAL COMTE GOURGAUD

C'était un fidèle indéfectible de Napoléon au point d'ignorer les fautes de son maître.
Il était alors jeune, vif et sémillant, mais avec un aspect tranchant et autoritaire.
Il avait vingt trois ans lorsqu'il fut blessé à Austerlitz, et toute l'armée admirait sa bravoure et son esprit chevaleresque.
L'Empereur le prend comme officier d'ordonnance et il participe à la campagne de Russie ;
Il entre le premier au Kremlin, après avoir traversé deux fois à la nage le gué de Studianka. Ce courageux officier, presque inconscient des risques qu’il prenait, admiré de l’Empereur qui le fait chef d’escadre et premier officier d’ordonnance, grade suprême des membres du petit Etat-Major. C’est pour lui que Napoléon crée ce grade qui n’existait pas auparavant. A la bataille de Brienne, il tue à bout portant un cosaque qui pointait sa lance sur l’Empereur.
Le 12 mars 814, ce fait d’armes lui vaut le grade de colonel qui est confirmé par Louis XVIII revenu au pouvoir ; ceci crée une disgrâce passagère, où le brave Gourgaud menaçait de se brûler la cervelle si l’Empereur ne voulait le recevoir. Sa conduite exemplaire lui obtint son pardon, et il reçut la confirmation de son grade de colonel et son titre unique de premier officier d’ordonnance le 3 avril 1815.
Le 21 juin il prend le titre de maréchal de camp. Après Waterloo il reste fidèle à son maître et l’accompagne à Sainte-Hélène, renonçant à des affectations prometteuses, dans un sentiment de reconnaissance et d’une admiration pure et complètement désintéressée. Après la mort de Napoléon, il est nommé aide de camp de Louis Philippe, et inspecteur général de l’artillerie.
Il est fait pair de France en 1841 et s’occupe du retour des cendres de Napoléon. Grâce à lui et aux souvenirs qu’il a écrits, nous avons la taille exacte de l’Empereur, soit cinq pieds deux pouces français, ce qui correspond à peu prés à un mètre soixante huit.
Notre héros se lance ensuite dans la politique et devient député des Deux-Sèvres à la législative de 1849. Mais il ne faudra jamais oublier que son titre de baron d’Empire lui avait été décerné pour avoir neutraliser une mine qui devait faire sauter l’Etat-Major de la Grande Armée au Kremlin. C’était un fidèle et un brave qui mourut à Paris le 21 juillet 1852.

Ph. Reignat