Empire

Lucien Bonaparte

Référence : LUCIENBONAPAR

Lucien Bonaparte (Ajaccio, 21 mars 1775, - Viterbe, 29 juin 1840), est le troisième fils de Charles-Marie Bonaparte et de Maria-Létizia Ramolino et le second frère de Napoléon Bonaparte. Homme politique français, il est ministre de l'Intérieur (1799-1800) puis tribun (1802). Il est prince romain de Canino, prince français en 1815, puis prince de Musignano et prince Bonaparte en 1837

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Lucien BONAPARTE – Prince de Canino

Le frère le plus brillant de Napoléon fut sans doute Lucien, surnommé dans sa jeunesse « l’enfant terrible ». Né à Ajaccio en 1775, il fait de bonnes études à Autun et à Brienne, et devient un partisan convaincu des idées nouvelles. Elu président du conseil des Cinq-cents, il joue un rôle essentiel dans le coup d’état du 18 Brumaire ; sur le point d’être mis hors la loi par l’assemblée, le général Bonaparte cherche refuge auprès de ses soldats ; Lucien , déposant sa toge en signe du deuil de la magistrature, saute sur un cheval de dragon et plaçant une épée sur la poitrine de son frère, jure de le tuer, s’il attentait jamais à la liberté, se portant ainsi garant de sa fidélité à la révolution.
Revenu en séance, il prononce la dissolution des Cinq-cents, qui avant de se séparer, nomment trois consuls provisoires.
Plus tard, l’Empereur, ingrat, minimisera cette action théâtrale. Pour le prix de son intervention il fut nommé ministre de l’Intérieur, puis envoyé comme ambassadeur à Madrid, en disgrâce.
La brouille s’accentue entre les deux frères, lorsqu’il épouse en 1803, Alexandrine de Bleschamps, veuve de l’agent de change Jouberthon, que l’Empereur, qui n’aimait pas les «mariages d’amourettes » qualifiait de coquine. Lors de la distribution de couronnes en 1806, Lucien fut oublié et s’exila à Rome, où il prit le titre de Prince de Canino. Quand les Etats Pontificaux furent annexés à la France en 1810, il s’embarqua pour l’Amérique. Pris par les Anglais, il ne revint à Rome qu’aux Cent-jours, où il se réconcilia enfin avec Napoléon, avec lequel il participa dans un costume ridicule, habit de velours blanc, petit mantelet à l’espagnole, toque tailladée, à la cérémonie du champ de Mai le 1er Juin 1815.
Atteint lui aussi d’un squirre à l’estomac, il part pour Sienne en Juin 1840, mais expire en route le 30, à Viterbe, tendrement veillé par sa femme.